Des preuves supplémentaires du comportement collectif du cosmos

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Article de Dr. Inès Urdaneta, physicienne chercheuse à la RSF, le 15 janvier 2021 

Il y a seulement quelques années de cela, les astronomes et les astrophysiciens ont été surpris par l’observation d’un comportement synchrone de galaxies, ne pouvant pas être expliqué par leurs champs gravitationnels propres. C'est le cas d'une étude menée par Joon Hyeop Lee, un astronome de l'Institut Coréen d'Astronomie et des Sciences Spatiales, publiée dans The Astrophysical Journal en octobre 2018, faisant état de centaines de galaxies tournant en rotations synchronisées, situées à des dizaines de millions d'années-lumière les unes des autres.

D’après les théories actuelles, il est impossible que des galaxies séparées de mégaparsecs (des millions d'années-lumière) interagissent directement entre elles. Leur interaction se produisant sur des distances trop grandes pour être expliquées par leur force gravitationnelle. On suppose alors qu'une force encore non connue agit « dans l’ombre ».

Cette étude fait suite à une autre étude dirigée par Damien Hutsemékers, un astronome de l'Université de Liège en Belgique et publiée en 2014 dans la revue Astronomy & Astrophysics, dans laquelle l'équipe de chercheurs a observé une synchronisation similaire du mouvement des galaxies en utilisant le Very Large Telescope (VLT) au Chili.  En observant l'univers alors qu'il n'avait que quelques milliards d'années, les observations ont enregistré la polarisation de la lumière de près de 100 quasars. L'équipe a utilisé ces données pour reconstruire la géométrie et l'alignement de leurs trous noirs centraux et les résultats ont montré que les axes de rotation de 19 quasars étaient parallèles entre eux, même séparés de plusieurs milliards d'années-lumière. L'existence de corrélations entre les axes de rotation de quasars sur des distances aussi grandes constitue un sérieux défi pour notre modèle cosmologique actuel qui définit l’univers comme uniforme et homogène à des échelles extrêmement grandes.

Et les preuves de cette corrélation à l'échelle cosmologique s'accroissent avec la récente étude publiée en janvier 2021 traitant du problème dit du "plan des satellites" (plane-of-satellites problem).  Elle fait référence au fait que plusieurs galaxies naines (dites galaxies-satellites) orbitant autour de la Voie lactée (notre galaxie) et d'Andromède (la galaxie la plus proche de la nôtre) se déplacent de manière cohérente dans des structures fines et planes. Le même phénomène se produit autour de la galaxie elliptique Centaurus A (Cen A). Cette observation constitue un véritable défi pour le modèle ΛCDM (en anglais Lambda – Cold Dark Matter) du modèle cosmologique standard.

Comme l'explique le résumé de l’article, "Nous étudions le système satellitaire de Cen A, en ajoutant douze nouvelles galaxies avec leur vitesse relative issues des observations VLT/MUSE. Nous constatons que 21 des 28 galaxies naines dont la vitesse a été mesurée partagent un mouvement cohérent alors que ces mêmes structures ne sont trouvées que dans 0,2 % des cas si l’on utilise la simulation cosmologique Illustris-TNG100 du modèle ΛCDM (que nous utilisions le modèle avec de la matière noire uniquement ou le modèle hydrodynamique). Ces simulations du modèle standard ne rendent donc quasiment pas compte du mouvement cohérent des galaxies et quand elles apparaissent, c’est de manière fortuite, les identifiant comme des structures à courte durée de vie, instables. Nos résultats indiquent que les plans de co-rotation observés des galaxies-satellites sont un défi persistant pour le modèle ΛCDM qui est largement indépendant de la physique des baryons".

Selon le modèle cosmologique standard, les galaxies-satellites devraient être réparties de façon aléatoire sur leurs galaxies-hôtes et devraient également se déplacer de façon aléatoire. Les observations des galaxies-satellites autour de Centaurus A, synchrones cinématiquement sur un alignement plat en forme de disque, suggèrent que quelque chose ne va pas dans les simulations cosmologiques standard. Une possibilité pour améliorer ces simulations serait d'y inclure de la matière noire, car on spécule qu’une "toile cosmique", une énorme structure supposée être faite de filaments de matière noire reliant les galaxies à travers l'univers, pourrait guider les orbites des galaxies-satellites.

 

Le RSF en perspective 

Les observations présentées dans cet article constituent un véritable défi pour nos modèles cosmologiques actuels. Il devient évident qu'il manque ou qu'il y a quelque chose de faux dans notre description de l'évolution, de la mécanique et de la dynamique de l'univers.

Ces mêmes observations qui écartent nos modèles actuels, vont dans le sens de la validation du modèle unifié de Nassim Haramein, où l'alignement des galaxies et des axes de rotation est une conséquence directe de la structure et de la dynamique de l'espace-temps. Au lieu de se concentrer sur les plus petites particules, Haramein se concentre sur le modèle de division de l'espace, et constate que c'est ce modèle de division de l'espace qui crée la matière que nous voyons (connue sous le nom de matière baryonique). Ce modèle de division de l'espace peut expliquer la mécanique et la dynamique de l'espace-temps produisant des structures de manière fractale, reliant toutes les structures de l'univers. Dans cette optique, la distribution aléatoire n'existe pas, puisque tout (matière, forces, champs) émerge de la dynamique et de la mécanique de ce modèle de division. L'article intitulé "Scale invariant unification of forces, fields and particles in a Quantum Vacuum plasma" ou « Unification invariante des échelles de forces, de champs et de particules dans le plasma du Vide Quantique », qui sera publié prochainement, explique cette théorie en détails (voir le résumé en anglais ici).

En ce qui concerne la prise en compte des filaments de matière noire, en tant que "liens" reliant la dynamique des galaxies, nous aimerions aborder les travaux très récents signalant les signes d'une faible marée gravitationnelle, connue sous le nom " d'effet de champ externe" ou EFE, qui peut être observée statistiquement dans les vitesses orbitales des étoiles dans plus de 150 galaxies.  Cet effet ne peut pas être expliqué par le concept de la matière noire, bien qu'il soit prédit par ce qu'on appelle la théorie de la dynamique newtonienne modifiée, également connue sous le nom de MOND. Cette étude suggère que la matière noire pourrait être expliquée avec une loi de la gravité différente !

En ce sens, la solution holographique généralisée fournit la pièce manquante du puzzle de la gravité quantique, comme l'ont prouvé les articles publiés : La Gravité Quantique et la Masse Holographique, La catastrophe du Vide résolue : une approche holographique généralisée, et La Solution de l'Electron et de la Masse Holographique. L'article sur la catastrophe du vide explique comment et pourquoi l'énergie sombre et la matière noire sont deux aspects différents de la densité d'énergie du vide. Par conséquent, une fois la densité d'énergie du vide correctement prise en compte, il n'y a plus besoin de matière noire et d'énergie sombre !

 

Article original : https://www.resonancescience.org/blog/More-Evidence-of-Collective-Behavior-at-Cosmological-Scale

Photohttps://www.universetoday.com/139112/astronomers-see-a-pileup-of-14-separate-galaxies-in-the-early-universe/

Traduit par RSF - France

 

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