Les trous noirs à l’origine de la vie ?

TEMPS DE LECTURE ESTIMÉ : 3 MINUTES
 
Par Amira Val Baker, astrophysicienne, le 21 Octobre 2019
 
 
Ces trous noirs affamés et dévorant tout sur leur passage pourraient être bien plus généreux que ce que nous pensions.

Le modèle standard prête rarement bonne réputation aux trous noirs. Pour autant, ce n’est pas représentatif de leur vraie nature, laquelle est en fait relativement stable. Une équipe de scientifiques travaille maintenant à un moyen d’effacer cette mauvaise réputation et suggère même qu’ils pourraient être à l’origine de la vie.

Lorsqu’on pense à la vie dans l’univers en général – autre que la nôtre – on regarde les étoiles et ce qu’on connait sous le nom de « zone habitable » (en anglais « zone de Goldilocks »). Comme son nom le laisse penser, la zone habitable n’est ni trop chaude, ni trop froide – la température idéale pour que des planètes y abritent la vie. C’est-à-dire que la température est telle que l’eau peut s’y trouver sous état liquide et ainsi permettre à la vie de se développer. En outre, ces hypothèses établissant ce qui est favorable pour que la vie existe, ne sont que - des hypothèses – basées sur ce que l’on sait de la vie.
 
Il est maintenant reconnu que le noyau central des galaxies héberge un trou noir supermassif. Les gaz entourant ce trou noir central sont donc très lumineux, et dans certains cas, peuvent être encore plus lumineux que le reste de la lumière de la galaxie. De tels noyaux galactiques lumineux sont connus sous le nom de Noyaux Galactiques Actifs (NGA ou AGN en Anglais). En plus d’être lumineux, ils sont connus pour émettre des rayonnements de très haute énergie, créant ces fameuses « zones mortelles » de radiations.
 
Trois scientifiques de Harvard – Manasvi Lingam, Idan Ginsburg et Shmuel Bialy – ont voulu enquêter sur le niveau de nocivité de ces rayonnements. En modélisant les effets du champ radiatif des NGA, ils ont été en mesure de calculer une zone habitablegalactique autour du trou noir central. Comme la traditionnelle zone habitable autour des étoiles, toute planète se trouvant dans cette zone est susceptible d’accueillir la vie. En fait, ils ont non seulement trouvé que l’atmosphère des planètes ne serait pas détériorée, mais qu’en plus les rayonnements serviraient de médiateurs pour la synthèse pré-biotique des blocs biomoléculaires primaires (formation de bactéries).

La RSF en perspective :

Du point de vue de la science unifiée, la matière émerge de la structure granulaire de l’espace-temps à l’échelle de Planck via une dynamique toroïdale, et cette même dynamique de « trou noir » existe au cœur des étoiles. Donc l’idée qu’un trou noir puisse être aussi un vecteur de vie n’est pas une surprise. Heureusement, cette nouvelle recherche sur les trous noirs en tant que donneurs de vie va apporter de nouvelles lumières et une meilleure compréhension des processus clés impliqués dans l’évolution des formations galactiques, planétaires et des systèmes stellaires, et par conséquent de la vie.
 
 
 
 
Traduction proposée par Hugo Charles et corrigée par Olivier Thomas
 
 
 
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